Le vrai quotidien des métiers qui font rêver à l’écran

Détective privé, enquêteur, garde du corps, technicien de la police scientifique, espion… Autant de métiers dont la fiction s’est emparée depuis de nombreuses années, créant des héros légendaires. En quoi consistent ces métiers dans la « vraie vie » ? Quels sont leurs atouts ? Qui sont les recruteurs ? On a enquêté pour vous !

Détective privé

Oubliez l’imperméable, le chapeau et le revolver… Non, un détective privé n’a pas le droit de porter une arme (sauf autorisation préfectorale) et il ne peut compter que sur des documents publics pour effectuer ses recherches. Sa mission ? Trouver des informations et des preuves à destination de clients particuliers ou d’entreprises sur des sujets très concrets : vol de patrimoine, maltraitance, violences conjugales, disparition de proches, recherche de mauvais payeurs, protection des brevets, lutte contre la concurrence déloyale ou la contrefaçon, etc. La réalité d’un détective ou agent de recherches privées (ARP) est bien loin de ses représentations dans les fictions. Néanmoins, ce métier continue d’attirer des candidats et il s’exerce avec un diplôme de niveau Bac Pro à Bac +2 dans le secteur de la sécurité voire un Bac+3, ou grâce à une expérience professionnelle. Il requiert aussi un casier judiciaire vierge et une carte professionnelle ou un agrément. Notez que si ce métier vous attire, vous trouverez plus d’opportunités d’emplois dans un domaine similaire mais plus global, celui de la sécurité.

Garde du corps

Lorsque l’on évoque ce métier, l’image du duo Kevin Costner et Whitney Houston dans le film Bodyguard s’impose rapidement. Si dans la vraie vie, le quotidien d’un garde du corps est moins glamour, ce métier d’agent de sécurité est bien plus diversifié qu’il n’y paraît. Le garde du corps surveille et protège des personnes mais aussi des lieux et des biens, lors d’événements (concerts, foires, salons) ou sur des sites d’entreprises ou du patrimoine culturel. Vous pouvez devenir agent de sécurité avec un diplôme de type CAP/BEP ou Bac, ou avec une expérience professionnelle adéquate. Vous devrez également présenter un casier judiciaire vierge et avoir une carte professionnelle pour candidater aux offres proposées. 
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Enquêteur de police

 Agent ou officier de police judiciaire, enquêteur de police, technicien de recherche et d’identification criminelle… Plusieurs métiers, exercés le plus souvent par vocation, vous ouvrent les portes des enquêtes judiciaires. Il vous faudra de la motivation, de la patience et une bonne condition physique, mais aussi un diplôme de niveau Bac pour passer un concours. Si vous entrez dans une brigade criminelle de la Police nationale, vous serez chargé d’enquêtes pour meurtres, enlèvements ou actes terroristes. Avec un niveau Bac et la réussite d’un concours, vous deviendrez sous-officier de gendarmerie et participerez à des enquêtes. Un autre concours vous donnera accès au statut d’officier de gendarmerie. Si au final, vous êtes davantage intéressé par les enquêtes que par le métier de policier, tournez-vous plutôt vers les enquêtes clients, à la recherche permanente de candidats.

Technicien de police technique et scientifique

Contrairement à ce que montrent les séries télés, ces experts ne portent pas d’arme et sont moins polyvalents. Mais ils relèvent effectivement toutes sortes d’indices et de traces sur une scène de crime, de cambriolage, etc..., qu’ils étudient ensuite en laboratoire. Ils sont les précieux alliés des enquêteurs et les aident à identifier les délinquants et autres auteurs de meurtres ou de vols. Ce métier nécessite un Bac, puis le passage du concours de technicien de police technique et scientifique et, enfin, une formation au sein d’une structure de la Police nationale. Il représente l’un des débouchés d’un secteur plus vaste, composé des métiers de techniciens en études, recherche et développement.

Au service de la France

Espion ou agent secret, sont des mots qui vous font rêver ? En France, c’est la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE) qui fait office de service de renseignement. Elle est donc apte à recruter des officiers traitants (l’autre nom des espions). Mais exercer un métier clandestin, sous couverture, pour des missions palpitantes aux quatre coins du monde, ça tient plus de la fiction que de la réalité. Certes, la DGSE recrute, et elle souhaite même embaucher plus de femmes, mais pour une diversité de métiers, plus de 200 en tout : analystes, informaticiens, spécialistes en cybersécurité, linguistes, logisticiens, gestionnaires achats, etc... Quant aux officiers traitants, ils sont rares et leur métier comporte notamment de nombreuses tâches administratives. On imagine mal James Bond travailler derrière un bureau, pourtant, cela fait partie du quotidien des espions...