Le BTP recrute : témoignage de Franck, peintre en bâtiment

Franck Dick s’est reconverti dans la peinture en bâtiment il y a 4 ans. Lumière sur ce métier qu’il exerce en Alsace, et son parcours qui peut en inspirer plus d’un.

peintre

1/ Peintre en bâtiment, est-ce intervenir sur des bâtiments ou travailler pour le secteur du bâtiment ?

En effet, ce terme peut prêter à confusion. J’interviens en peinture dans des bâtiments, majoritairement pour des particuliers, et également pour des entreprises, dans des bureaux par exemple. J’exerce dans une petite structure, chez Kleinmann SA. à Brumath, dans le Bas-Rhin.

2/ Vous êtes reconverti. Comment avez-vous réussi la bascule entre vos deux carrières ?

 Avant j'étais dans la restauration, mais je me suis réorienté professionnellement après un licenciement économique. Cela s’est fait par un concours de circonstances : un ami de mon beau-frère montait une petite boite de peinture, il avait besoin de peintres et je me suis dit « pourquoi pas moi ? ». Donc c’est grâce à mon réseau, mon opportunisme et par défi que je me suis lancé dans ce secteur qui recrute beaucoup. Côté pratique, j’ai fait un CAP Peintre en bâtiment en Alsace, mais en version accélérée du fait de mon statut d’adulte. Normalement, cette formation dure 2 ans.

3/ Quelle est la part du pratique et du théorique dans cette formation accélérée ?

Je dirais 70% pratique, 30% théorique. Comme on est déjà des professionnels, on considère que l’on a plus de facilité qu’un jeune de 14 ans. Donc on va à l’essentiel. Pour exercer ce métier, on peut acquérir de bonnes bases assez rapidement, entre 1 à 3 ans, mais pour être un peintre confirmé, il faut entre 5 et 8 ans de pratique. Avec mes 4 ans au compteur, je suis encore un jeune peintre.

« Peintre est un métier très complet, on en apprend tous les jours. »

4/ Décrivez-nous une intervention que vous faites fréquemment.

Repeindre les plafonds et les murs d’une maison. Mais pour la partie peinture connue de tous, il y derrière un gros travail en amont, d’abord de mise en place du matériel, de préparation des supports pour qu’ils accueillent parfaitement la peinture. Les surfaces doivent être propres et sûres. Pour une boiserie ou une plinthe en bois, vous lessivez, poncez, enlevez la poussière puis vient enfin la peinture, plusieurs couches, et les finitions. Dans le cadre de mon métier, je pose aussi des papiers peints, et je vous laisse imaginer le travail de préparation également !

5/ Travaillez-vous seul ou en équipe ?

On travaille généralement en équipe, en binôme notamment, cela dépend de la taille du chantier en fait. Et, en fonction des tâches à réaliser, on intervient souvent sur plusieurs chantiers en même temps. Des collègues ont notamment des spécialités qui exigent leur présence, comme la pose d’un papier peint technique ou qui fait la taille d’un mur entier. Au-delà de notre équipe de peintres, on est enfin amenés à interagir avec d’autres corps de métiers du BTP, avec les architectes, les électriciens qui interviennent avant nous… C’est tout un orchestre dans lequel nous avons notre part, et il faut connaitre la partition des autres pour bien jouer.

6/ Votre plus belle satisfaction dans l’exercice de votre métier de peintre ?

Sans hésitation la satisfaction du client, lorsqu’il nous félicite lors du rendu final, c’est très positif et communicatif, cela va au-delà de la prestation, car c’est pour lui un lieu de vie (ou de travail) qui prend forme. De façon plus commerciale, un client content nous recommandera et pourra de nouveau faire appel à nous. Enfin, et cela est une approche plus personnelle, j’apprécie ce passage de l’état de chantier à la réalisation finale, nickel et propre, la satisfaction d’un travail bien fait est une sensation très agréable.

« Je suis venu à ce métier par opportunisme, j’y suis resté grâce à un réel intérêt. »

7/ Que diriez-vous aux lecteurs qui vous lisent et souhaitent s’engager dans cette voie ?

Premièrement, que c’est un beau métier, deuxièmement, que ça recrute beaucoup partout en France, troisièmement, que ça vaut le coup de bien se renseigner avant de s’engager, mais comme pour tout métier j’imagine. Car pour être peintre, il ne faut pas avoir peur de se salir les mains, c’est assez exigeant physiquement, il faut se lever tôt – un chantier commence à 7H30 – et je travaille 8 heures par jour pour mon employeur. On peut être amené à travailler le weekend, partir en déplacement… Donc un travail dynamique, mais plus de garantie d’avoir un CDI, une carrière durable. Après, je recommande à mes futurs collègues de faire une formation, un stage de terrain pour confirmer que cette voie est la bonne pour eux. Si ça matche, le sérieux et la motivation feront le reste.

LES RECOS DE FRANCK POUR TROUVER UN JOB DE PEINTRE EN BÂTIMENT :

L’intérim : « c’est très conseillé, on fait souvent des missions d’intérim dans le bâtiment, car beaucoup de demandes ; en attendant de trouver idéalement un CDI ». Offres sur Pôle emploi, Manpower, Randstad.

L’apprentissage : « Une voie très empruntée dans le bâtiment pour se former tout en travaillant sur le terrain ». La liste des CFA.

Le réseau : « Famille, amis, collègues… de fil en aiguille et par opportunisme, le réseau peut amener vers des voies insoupçonnées, et qui offrent plein d’opportunités pros. »

Les conseillers Pôle emploi et les organismes partenaires : « Ils sont à disposition pour donner la documentation sur ces métiers, aider à candidater, pour trouver des formations… » Les contacter.

Et aussi…

Les formations : sur le site de Pôle emploi

Les offres (tous contrats confondus) : sur pole-emploi.fr

Dispositif pour découvrir les métiers : Immersion professionnelle, stage… (demandez à votre Conseiller Pôle emploi)

Dispositif pour se former rapidement aux métiers : Préparation Opérationnelle à l’Emploi individuelle, offres MRS… (demandez à votre Conseiller Pôle emploi).