Agriculture, choisir un secteur d’avenir

La France est historiquement un grand pays d'agriculture. Premier producteur européen, elle compte 390 000 exploitations sur l’ensemble de son territoire. Et ce secteur recrute, avec plus de 257 000 projets de recrutements lors du dernier recensement en 2022.

Depuis quelques années, les agriculteurs s’adaptent aux nouveaux défis qui se posent en matière environnementale, économique et sociale. Ils ont été capables de lancer de nouvelles filières agricoles, d’adapter leurs productions et de répondre aux besoins des consommateurs français et européens.

La France, 1er producteur agricole européen

Aujourd’hui, la France est le premier producteur agricole européen, devant l’Allemagne, l’Italie et l’Espagne. Les exploitations agricoles françaises ont produit 18,4 % de la production totale européenne, en valeur. C’est aussi un grand pays exportateur, le 6e au niveau mondial. La France exporte près de 70 milliards d’euros de produits agricoles et alimentaires, soit plus qu’elle n’importe d’autres produits de l’étranger. En matière agricole, sa balance commerciale est donc excédentaire.
Pour autant, le type de productions agricoles ou d’élevage pratiqué en France demande plus de main d’œuvre que les grandes cultures ou l’élevage intensif. Avec son modèle d’agriculture extensive et ses exploitations de taille moyenne, de 56 hectares environ, la France est parfois en concurrence directe avec l’Allemagne, les Pays-Bas et certains pays de l’Est, qui pratiquent une agriculture plus industrielle, automatisée et informatisée, dans de très grandes exploitations dont la production est en grande partie exportée. Le coût du travail est aussi parfois plus élevé en France que dans ces pays.

Un secteur qui recrute avec plus de 250 000 projets d’embauche

Comme beaucoup de secteurs économiques, l’agriculture continue à recruter et à se diversifier en France. Avec près de 100 métiers, l’agriculture propose des métiers qui ont du sens, stratégiques pour l’avenir de la planète et de la société. C’est un secteur qui recrute, et rien qu’en 2022, près de 257 400 projets de recrutement avaient été annoncés. L’emploi dans le secteur agricole, dont font également partie la sylviculture et la pêche, représentent 2,6 % de l’emploi total en France métropolitaine. Avec 670 000 emplois, l’agriculture est le 2e employeur de main d’œuvre en France, dont un tiers de femmes, selon l’Association nationale pour l’emploi et la formation en agriculture.
Le travail en agriculture est réalisé pour sa plus grande partie par des non-salariés et des salariés agricoles qui travaillent dans l’une des 390 000 exploitations agricoles en France. 57 % du temps de travail est effectué par des chefs d’exploitation et leurs coexploitants, qui peuvent être leur conjoint ou leur associé. Les autres permanents qu’ils soient non-salariés ou salariés représentent 21 % des actifs agricoles ; les salariés saisonniers ou prestataires extérieurs à l’exploitation 17 %.

Lucas, ouvrier agricole polyvalent, témoigne

Agriculture, choisir un secteur d’avenir

Se former pour rejoindre la production agricole

L’agriculture propose une grande diversité de formations, dont les diplômes relèvent du ministère de l’Agriculture, en formation initiale pour les jeunes en orientation ou réorientation, en formation continue pour les actifs, les demandeurs d’emploi ou les personnes en reconversion professionnelle et en apprentissage pour les moins de 30 ans. Certains diplômes, comme les brevets professionnels ou encore les certificats de spécialisation, spécificité des diplômes agricoles, ne sont accessibles qu’à la voie de formation continue ou l’apprentissage.
L’agriculture a aussi besoin de techniciens et d’ingénieurs agricoles de plus en plus qualifiés, capables d’exploiter les données numériques pour une conduite plus ciblée des exploitations, de développer la recherche pour des plantes plus adaptées au changement climatique, ou de réduire le recours aux engrais et aux pesticides grâce au digital et à l’intelligence artificielle. Enfin, elle a besoin de financiers et de conseillers pour accompagner les agriculteurs vers la transition écologique et les aider à investir, relocaliser les productions de protéines végétales, planter des haies pour limiter l’érosion et la sécheresse et favoriser la biodiversité. Autant de défis à relever pour l’agriculture de demain !

La filière bio, pour des emplois non délocalisables

Depuis les années 1990 la France a mis en place une politique de soutien à l’agriculture biologique. Selon le rapport de la Cour des comptes « Le soutien à l’agriculture biologique », publié en juin 2022, l’agriculture biologique occupe en France, en 2021, 10,3 % de la surface agricole utile (SAU). Cela représente 2,78 millions d’hectares, au premier rang européen, pour 58 413 exploitations agricoles, soit 13,41 % des exploitations. La filière bio génère 200 000 équivalents temps plein (ETP), en grande partie non délocalisables. Avec 2,4 ETP en moyenne, une ferme bio emploie 30 % de main-d’œuvre de plus qu’une ferme conventionnelle. Le bio est attractif pour un nombre croissant de producteurs qui s’engagent pour préserver leur santé, celle des riverains et des consommateurs mais aussi pour produire dans un respect accru de l’environnement, gage de reconnaissance de leur métier.

Le savez-vous ?

866 millions de personnes travaillent dans l’agriculture dans le monde, soit un quart de la main d’œuvre mondiale.

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