85% des emplois de 2030 n'existent pas encore

Secteur en pleine croissance, le numérique a affiché une croissance de 6,5% en 2023. Ce chiffre rappelle que la révolution numérique est une réalité, transformant sur son passage le monde de l’entreprise, les modes de travail… et les métiers ! Et offre de nombreuses opportunités professionnelles.

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Micode x France Travail - Les passionnés du numérique - Développeur Full Stack

85 pourcents des métiers de demain 264x230

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D’après le Numeum, syndicat et première organisation professionnelle de l’écosystème numérique en France, en 2023, le marché du numérique en France a représenté 66,2 milliards d’euros[i].

BIM manager (responsable de la construction numérique d’un bâtiment), data scientist, technicien en automatisme, pilote de drone, analyste en cybersécurité… L’accélération de la transformation digitale de la société et l’émergence de technologies de pointe comme l’intelligence artificielle (IA), la robotique, l’Internet des objets (IoT) ou la réalité virtuelle ont donné naissance à de nouveaux métiers du numérique, que l’on retrouve désormais dans différents secteurs comme l’industrie agroalimentaire, la santé, la logistique ou l’énergie.

Et si ces métiers sont de plus en plus démocratisés, le numérique n’a pas dit son dernier mot en matière d’opportunités professionnelles. D’ailleurs, selon une étude publiée par Dell et l’Institut pour le futur, 85 % des emplois de 2030 n’existent pas encore. L’arrivée de l’IA générative, une génération d’IA particulièrement puissante, illustre bien cette dynamique. Révolutionnaire, cette technologie est aujourd’hui convoitée par de nombreuses entreprises et devrait contribuer à créer des métiers qui n'existaient pas il y a deux ans, à l’instar du prompt engineer – à savoir un « entraîneur » d’IA –, de l’IA UX designer ou encore du responsable en IA éthique.

Rejoignez l'une des 10 000 formations existantes !

Comment se préparer à ces métiers ? En formant les talents ! Un enjeu clé pour les entreprises du numérique, le Gouvernement et les acteurs de l’emploi comme France Travail qui œuvrent à la mise en place de parcours et diplômes capables de répondre aux besoins en compétences et main d’œuvre de la filière. Résultat, 10 000 formations aux métiers du numérique ont été déployées et, contrairement aux idées reçues, elles sont accessibles tant à des profils diplômés qu’à des profils en décrochage scolaire, éloignés de l’emploi, peu diplômés ou en reconversion professionnelle.

Ainsi, que vous soyez jeune ou moins jeune, que vous ayez envie de poursuivre de longues études ou d’entrer rapidement dans la vie active, que vous soyez issu du numérique ou d’un autre domaine d’activité, il existe un cursus qui vous correspond !

L’avenir est aux esprits agiles

Outre les compétences techniques, vous devrez également être doté de savoir-être professionnels – appelés « soft skills » - si vous souhaitez exercer l’un de ces métiers d’avenir. Au-delà du diplôme, le numérique nécessite en effet d’adopter un état d’esprit agile : les technologies évoluant sans cesse, il faut pouvoir se remettre en cause en permanence. « La révolution provoquée par le numérique est aussi importante que la révolution industrielle, témoigne Jacques Froissant, PDG du cabinet de recrutement Altaïde, pour s’adapter à la nouvelle donne, les professionnels devront faire preuve d’une grande agilité et se former tout au long de leur vie. Il faut apprendre à apprendre, ne pas rester figé sur ses acquis et développer certaines compétences comportementales indispensables dans le secteur ».

Alors si la curiosité, l’esprit d’équipe, la résistance au stress, l’empathie et la résolution de problèmes font partie de vos aptitudes : foncez !

Le saviez-vous ?

400 000 nouveaux talents devraient être formés au numérique d’ici à 2030[ii] !

Ils exercent déjà des métiers d’avenir

« Coder fait partie du job, mais ce n’est pas l’essentiel »
Gaël Alibert, data scientist chez MFG Labs

« Je suis diplômé du master 2 econometrics et statistics de la Toulouse School of Economics. Fondé sur les mathématiques et les statistiques, ce master a évolué pour prendre en compte les mécanismes du machine learning [apprentissage automatique]. La majorité des data scientists que je connais viennent plutôt d’écoles d’ingénieurs, mais aussi de plus en plus de cursus universitaires.

Depuis deux ans, je travaille chez MFG Labs. Les projets sur lesquels je suis amené à travailler sont variés. J’ai construit un modèle portant sur l’estimation du taux d'occupation dans les transports publics et un autre sur des enchères en temps réel pour l’achat de publicités en ligne. Avant d’arriver à cette modélisation, il convient de comprendre les besoins du client, puis de voir quelles sont les technologies les plus adaptées.
Contrairement aux idées reçues, le métier de data scientist n’est pas solitaire. Coder fait partie du job, mais ce n’est pas l’essentiel. Je travaille en équipe avec un chef de projet, des développeurs, des data ingénieurs. Le métier exige un bon relationnel, de la rigueur – l’algorithme doit être robuste pour être industrialisable – et de la curiosité. Les technologies évoluant très rapidement, il faut pratiquer une veille permanente.
»

« Le BIM* manager coordonne tous les acteurs d’un chantier »
Simon Giraud, BIM manager au sein de la filiale Énergies & Services de Bouygues Construction

« Le BIM manager joue un rôle de chef d’orchestre. Autour de la maquette numérique d’un bâtiment, il va harmoniser les processus des différents intervenants du chantier et mettre en place les modes de collaboration. Fonction transversale, le BIM manager est amené à parler à tous les corps de métiers pour remonter leurs problématiques.

Le BIM manager doit développer une certaine appétence pour le numérique. Il assure une veille sur les logiciels des éditeurs spécialisés et les évolutions technologiques en matière de réalité augmentée et de réalité virtuelle. Le BIM se généralise. Avant, il était utilisé pour les grands projets. Aujourd’hui, on y a recours pour des logements collectifs, des écoles, des centres commerciaux. Ingénieur diplômé de Polytech Montpellier en énergétique et énergies renouvelables, j’ai complété mon cursus par un stage au Centre scientifique et technique du bâtiment (CSTB) et deux stages chez Bouygues Énergies & Services où j’ai pu découvrir le BIM et me former. Je suis par exemple intervenu sur la construction d’une usine de vaccins contre la grippe pour Sanofi et de nombreux data centers
».

« Le brevet de pilote de drone est un plus sur un CV »
Vincent Goleau, pilote de drone civil et formateur chez Télépilote

« Plus qu’un métier, je dirais que devenir pilote de drone constitue une compétence qui peut faire la différence sur le marché du travail. C’est indéniablement un plus sur un CV, notamment pour les personnes en recherche d’emploi. De plus en plus d’entreprises s’intéressent à ce type d’expertise.

Dans le domaine du BTP, un drone va permettre d’inspecter, à moindre frais, un bâtiment. Un géomètre calculera automatiquement sa surface, un couvreur saura quelle partie du toit est à refaire, un plombier établira un diagnostic thermique, un agent immobilier valorisera le bien à vendre...

Dans l’industrie, un drone permet de survoler une zone sensible et difficilement accessible comme un site classé Seveso. Dans les médias, un drone assure une prise de vue aérienne sans faire appel à un hélicoptère. Très intensive, la formation pour devenir pilote agréé dure dure semaines chez Télépilote. Compte tenu du cadre réglementaire et des règles de sécurité, elle est pour moitié théorique
».

[i] https://numeum.fr/actu-informatique/communique-de-presse-le-numerique-confirme-sa-croissance-soutenue-avec-65-en-2023
[II] https://www.grandeecolenumerique.fr/orientation/les-enjeux-du-secteur-numerique