Logistique : le témoignage de Rabia chez Amazon

Rabia Boumengar travaille chez Amazon, en centre logistique. Elle nous raconte son métier, son parcours, ses motivations, et nous livre ses conseils.

Quel poste exercez-vous et dans quel centre d’Amazon ?

Je suis agent d’exploitation au centre logistique de Brétigny-sur-Orge, le premier site Amazon en France équipé de la technologie robotique. Cela fait deux ans que j’évolue chez Amazon France Logistique, où j’ai déjà pu occuper plusieurs postes.

Que fait un agent d’exploitation ?

Chez Amazon, c’est un poste qui correspond au préparateur de commandes, un métier bien identifié dans le secteur de la logistique. Concrètement, je range les produits dans des « pods », mot anglais qui désigne ici des colonnes de rangement robotisées. Nous préparons donc les commandes et nos collègues de l’équipe de pick* les retirent pour expédition.

Êtes-vous inquiète de l’avènement des robots en centre logistique et dans la logistique en général ?

Franchement non, je trouve au contraire que cela allège la pénibilité de certaines de nos tâches et permet de limiter nos déplacements en centre. C’est exactement conçu comme tel, et non pas pour remplacer les hommes. Les RH d’Amazon nous l’expliquent bien lors de nos prises de poste et lors de l’ouverture de nouveaux centres ultra-modernes.

Pour nos lecteurs, la logistique peut parfois paraitre dure voir répétitive dans les tâches demandées. Quelle valeur ajoutée voyez-vous à votre travail ?

Je pense que tout métier a ses tâches répétitives, mais après en logistique ce qui importe le plus est la finalité de notre travail. Chez Amazon, la valeur première est la sécurité des employés, et juste après vient la satisfaction client. Moi, quand je prépare une commande, je me mets à la place du client, au moment où il va recevoir le colis. Je m’assure que le produit est conforme à son niveau d’exigence. C’est une vraie satisfaction de l’imaginer content du service à l’autre bout de la chaine.

Quel message voulez-vous faire passer sur votre métier et votre secteur ?

Tout simplement venez, car c’est très ouvert et diversifié. Pour devenir préparatrice de commande, j’ai eu trois jours de formation, sur la sécurité, les formalités RH et la mission en elle-même. Ensuite les formateurs nous accompagnent sur le poste. J’ai 41 ans désormais et un peu de bouteille, mais j’étais nouvelle en logistique, et les formations proposées sont courtes et efficaces. Vos aptitudes et motivation feront le reste. S’agissant des autres aspects positifs de la logistique, je dirais la diversité des profils et la variété des postes…

Pouvez-vous préciser ?

Chez Amazon en centre logistique, vous trouvez tous les profils : des jeunes, des seniors, des femmes, des hommes, de nombreuses origines ethniques différentes. Cette diversité se retrouve également dans les postes de management. Ce qui nous distingue, ce n’est pas de là où nous venons, mais nos compétences. Chez Amazon comme en logistique de façon générale je pense, c’est une formidable opportunité de s’insérer dans le monde du travail. Et ça tombe bien car beaucoup de postes sont proposés.

Vous avez 41 ans, vous vivez une nouvelle carrière dans la logistique. Comment avez-vous fait pour intégrer ce secteur ?

Jusque-là, je travaillais dans la grande distribution, comme responsable en crèmerie dans une petite entreprise de stockage alimentaire. Par la suite, j’ai été demandeuse d’emploi pendant deux ans et Pôle emploi m’a accompagné jusqu’à la bonne option : en 2019, mon conseiller m’a recommandé un salon de recrutement à Maisonneuve, où Amazon menait une campagne de recrutement pour son nouveau centre logistique de Brétigny. J’ai postulé et bingo, ça a marché, ma formation fut rapide et j’ai retrouvé un cadre professionnel inspirant.

5 postes en seulement 2 ans, comment est-ce possible ?

J’ai commencé dans le stockage des produits à leur arrivée, puis suis passée dans l’équipe de pick, et au moment de la crise sanitaire je suis devenue « Safety Angel » - j’étais en charge de guider les employés sur le bon respect des mesures sanitaires : distanciation, port du masque, circulation des flux… Enfin je suis devenue « Support Lead » courant 2020, un poste clé pour appuyer les chefs d’équipes, les suppléer en cas d’absence, les seconder lors des surcharges de travail. Maintenant, je suis coordinatrice d’équipe. Je gère la charge de travail de 80 collaborateurs et m'assure qu'ils travaillent en toute sécurité. Je sollicite enfin l'Area Manager pour les demandes de formations et les gestions d'absences.

Vous avez parlé de la sécurité comme valeur première. Est-ce vrai aussi pour la santé ?

Tout à fait, chez Amazon comme ailleurs je pense, car la logistique sollicite le corps, que vous soyez préparateur, cariste, agent de quai, manutentionnaire, inventoriste… Ainsi lorsqu’on intègre Amazon, on suit une formation sécurité et « gestes et postures », afin de préserver sa santé. Pour éviter les gestes trop répétitifs, on change également les équipes de côté en station, afin d’équilibrer les postures. C’est enfin l’objectif des robots : dans les nouveaux centres logistiques Amazon comme celui de Metz, ils viennent vers les agents logistiques, ce qui leur économise beaucoup de déplacements.

Les offres : où les trouver selon vous ?

Les sites sont nombreux, mais citons Pôle emploi, qui regroupe toutes les offres du secteur logistique, des petites structures aux plus grosses, Amazon Jobs pour parler de mon employeur, LinkedIn, etc. Ne pas négliger aussi d’autres voies comme les réseaux sociaux, par exemple l’Instagram d’Amazon France, Facebook… Et aussi, à mon image, rester en lien étroit avec son conseiller Pôle emploi, qui veille sur les offres, connait les salons dédiés et peut nous amener le précieux sésame vers l’emploi.

* prendre, en anglais

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