Focus métier : le conducteur d’engins agricoles

Tracteur, ensileuse, moissonneuse-batteuse… Autant d’engins pilotés par le conducteur de machines agricoles, homme comme femme. Un poste essentiel dans le monde agricole, accessible sans diplôme pour la plupart des travaux. Moteur !

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  • Au service de l’agriculture, de la forêt, des collectivités…
  • Dans le quotidien d’un conducteur d’engins agricoles
  • Les aptitudes à portée de volant
  • De l’immersion à la formation, le doigt dans l’engrenage !
  • Liens utiles

Au service de l’agriculture, de la forêt, des collectivités…

Le conducteur d’engins agricoles conduit des machines agricoles pour réaliser différents types de travaux liés à la production des cultures. Son outil de travail est généralement un tracteur, mais il peut également utiliser des engins autotractés tels que la moissonneuse-batteuse, l’ensileuse ou encore l’épandeur d’engrais.

Il peut exercer au sein d'une exploitation agricole, directement pour l’exploitant ou via une Entreprise de Travaux Agricoles (ETA – voir encadré ci-contre) ou une Coopérative d'Utilisation de Matériel Agricole (CUMA – voir encadré ci-contre).

Le conducteur d’engins agricoles réalise également des prestations de travaux et services à la sylviculture* (débroussaillement, exploitation du bois, reboisement…) et aux collectivités (fauchage, élagage, entretien des espaces naturels…).

Dans le quotidien d’un conducteur d’engins agricoles

Le conducteur d’engins agricoles prend tout d’abord connaissance des consignes et du planning des chantiers à réaliser auprès de son supérieur hiérarchique. Puis, avant d’aller sur un chantier, il vérifie l'état de ses machines, dont il connaît parfaitement le fonctionnement : état des pièces, des articulations et des arbres de direction, graissages, vidanges, remplacement des pièces...

Il prépare et règle son appareil en fonction des opérations programmées et des données agro-climatiques. Dans le domaine de l’exploitation agricole ou forestière, le conducteur d’engins intervient en premier pour préparer le sol et les surfaces. En fonction de la période de l’année, cela peut être l’épandage, le labourage, les semis, le traitement des cultures, le moissonnage, l’ensilage** (voir encadré ci-dessous)…

Il assure enfin l’entretien courant et le nettoyage des matériels de façon régulière. Il est capable de diagnostiquer et de procéder à des réparations simples si nécessaire.

TRACTORISTE : AU GRÉ DES SAISONS

Jérôme, tractoriste, nous présente son métier : Le métier de tractoriste consiste à préparer les terrains en hiver, à labourer et désherber au printemps, puis à récolter en été. C'est également un métier qui demande des compétences mécaniques. « Une journée type c'est un programme au départ, qui souvent change tout au long de la journée, la météo est le seul maître à bord ».

Focus métier : le conducteur d’engins agricoles

Les aptitudes à portée de volant

Le métier de conducteur d’engins agricole demande de la part du professionnel de nombreuses aptitudes et qualités :

  • attention et rigueur : dans les tâches agricoles d’abord, avec la précision dans les actions et l’utilisation délicate des produits phytosanitaires (engrais, pesticides…) ; dans les tâches machinistes ensuite, avec l’application des consignes de sécurité relatives à la conduite des machines ;
 
  • capacité à travailler en plein air et dans des environnements parfois difficiles (hiver, pluie, canicule, travail de nuit lors des moissons…), avec comme corollaire l’exigence d’une bonne condition physique (savoir supporter bruits et poussières notamment) ;
 
  • patience car les activités dépendent du climat et le planning peut glisser en fonction des aléas climatiques ;
 
  • réactivité car à l’inverse le planning peut s’accélérer, il faut savoir faire face aux imprévus et s’organiser pour respecter les délais ;
 
  • intérêt pour les machines, car cet outil de travail demande de l’entretien (nettoyage, graissage…), des réglages et des réparations. Le conducteur doit donc avoir des notions en mécanique pour être en mesure de réparer des pannes légères et d’assurer l’entretien courant du matériel.
 
  • apprécier le travail en équipe, aux côtés des autres professionnels de l’exploitation, mais aussi être capable de travailler en autonomie ;
 
  • goût pour les données agronomiques, nécessaires pour réaliser les différentes opérations pré-citées. Concrètement, cela signifie être capable d’évaluer la qualité des sols, la maturité des plantes, etc.

À noter : les machines récentes sont toujours plus perfectionnées, ce qui rend la conduite moins pénible physiquement : cabines climatisées, système de guidage divers (localisation par satellite), ordinateur de bord plus précis, systèmes de mesures des quantités récoltés, etc. Plus sophistiquées, plus confortables et plus puissantes mais qui exigent de la vigilance malgré tout.

De l’immersion à la formation, le doigt dans l’engrenage !

Allez à la rencontre des conducteurs d’engins agricoles, soit directement sur l’exploitation ou dans les événements professionnels, ou en contactant l’ANEFA***. En accord avec le professionnel, Pôle emploi pourra vous proposer un dispositif d’immersion pour vous aider à vous faire une idée plus précise du métier de conducteur d’engins agricoles, lors d’une mise en situation de 5 à 10 jours.

Si vous envisagez alors un travail salarié, il existe plusieurs cursus de formations initiales vers un diplôme, à consulter sur la fiche métier de l’ONISEP. Mais il peut aussi s’agir d’une formation courte, à déterminer en fonction de votre profil avec le professionnel et votre conseiller France Travail. Par exemple, vous pouvez vous former en suivant un parcours individuel de formation de type POEC****. Ce dispositif mêlant immersion et formation a pour but de vous rendre opérationnel rapidement en vue de vous offrir un emploi durable. À garder en tête, en particulier si vous envisagez une reconversion professionnelle.


* sylviculture : ensemble des techniques permettant la création et l'exploitation rationnelle des forêts tout en assurant leur conservation et leur régénération – (source : Larousse)
** ensilage : procédé de conservation de végétaux frais utilisant la fermentation lactique et consistant à les placer dans un silo ou à les mettre en tas et à les presser après les avoir hachés – (source : Larousse)
*** Association Nationale pour l’Emploi et la Formation en Agriculture
**** Préparation opérationnelle à l’emploi collective

  • Fiches métier : francetravail.fr / ANEFA / CIDJ
  • Sites des offres : ANEFA, France Travail, Chambres d’agriculture, Mobilisation Emploi, L’agriculture recrute, Des bras pour ton assiette
  • Formations : ONISEP, Orientation pour tous
  • Général : Dossier Agriculture / Métiers de l’agriculture